Tomber enceinte: démêler le vrai du faux

On rêve toutes d’avoir un bébé. Mais en matière de fertilité, la nature est parfois capricieuse. Si pour certaines, l’affaire est dans le sac du premier coup, pour d’autres, le miracle tarde à venir. Si vous n’y arrivez pas tout de suite, pas de panique, pas de pression et ne tombez surtout pas dans l’obsession. N’oubliez pas que le stress risque de nuire à l’ovulation. Une multitude de conseils pratiques existent pour optimiser vos chances de grossesse, tout autant que de nombreuses croyances populaires à bannir.

Faut-il faire un check-up complet ?

Idéalement, c’est plus prudent de faire un bilan de santé afin d’éliminer tous les risques. Car les problèmes de santé peuvent diminuer la fertilité : surpoids, hypertension, diabète, infections, carences alimentaires, burn-out, grosse fatigue, tabac...Pour avoir l’esprit tranquille, quelques examens peuvent être utiles.  

Doit-on arrêter la pilule 3 mois avant ?

Grande idée reçue à combattre : la prise de pilule même prolongée, n’endommage en rien la qualité de votre fertilité ! En revanche, à l’arrêt du contraceptif, votre organisme a besoin d’un peu de temps pour retrouver ses marques. Pour éviter une éventuelle fausse-couche, les gynécologues recommandent d’attendre quelques cycles (3 mois) avant de vous lancer. Ceci dit, l'effet de la pilule cesse immédiatement, une grossesse est donc possible dès son arrêt !

Quel est le bon moment ?

Si vos cycles sont réguliers, vous pouvez déterminer votre fécondité par un simple calcul puisqu'elle se produit 14 jours avant le début de vos règles. Pour concevoir un enfant, il faut donc essayer de faire l’amour trois jours avant et un jour après. Mais ne tombez pas non plus dans la psychose des calculs. Faire l’amour sans calendrier c'est encore la meilleure façon de tomber enceinte sans y penser !

Que faire si les cycles sont irréguliers ?

Vous n’êtes pas réglée comme une pendule ? Ne vous inquiétez pas, vous pouvez repérer votre « période de fécondité » en guettant les signes : douleurs dans le bas du ventre, sécrétion vaginale blanchâtre, tension dans les seins, température nettement élevée…

Y a-t-il une position idéale ?

Croire qu’il n’y en aurait qu’une seule, c’est un mythe. Cependant, mieux vaut privilégier la position du « missionnaire » qui va amener le sperme à proximité du col de l’utérus et faciliter la randonnée aux spermatozoïdes.

Faut-il faire le poirier après l’amour ?

En voilà une croyance farfelue ! Inutile de suivre cette recommandation cocasse de grand-mère pour aider les petits nageurs à rejoindre leur but. En revanche, après les galipettes, les gynécologues conseillent de rester sur le dos une dizaine de minutes. Mettez un coussin sous le bassin, gardez les cuisses serrées, allongez-vous tranquillement et détendez-vous. Si vous le souhaitez, adossez les jambes au mur. Mais, interdiction formelle d’aller sous l’eau juste après ou de faire sa toilette. Un milieu vaginal trop acide peut nuire aux  spermatozoïdes.

L’orgasme entre-t-il en ligne de compte ?

Vrai et faux. Cette réaction peut avoir deux effets opposés : faire avancer les spermatozoïdes dans un sens ou les faire reculer dans l’autre ! Certains chercheurs prétendent que le fait d’atteindre le 7e ciel permettrait de faire passer plus facilement le sperme dans l’utérus, par le jeu des contractions. Mais quoi qu’il arrive, un ovule est produit à chaque cycle, qu’il y ait orgasme ou non.

Une période d’abstinence est-elle nécessaire ?

En effet, il a été démontré que huit jours d’abstinence augmentent la concentration du sperme en spermatozoïdes. Les médecins préconisent au moins trois jours sans éjaculation avant de pratiquer les tests d’analyse du sperme. Donc, pour maximaliser les chances, abstenez quelques jours avant la tentative !

Et qu’en est-il de l’alimentation ?

Vous faisiez un régime restrictif ? Arrêtez tout ! Carences et privations ne riment pas avec grossesse. Mieux vaut décupler son énergie et booster son moral. L’idée c’est de manger varié et équilibré. Donc, on mise sur les fibres, mais on diminue le gras et le sucre. Limitez votre consommation de produits allégés. Selon une étude américaine, plus de deux produits lights par jour augmentaient de 85 % certains risques d'infertilité. Et surtout buvez beaucoup d’eau.

Faut-il stopper tous les excitants ?

Pour prendre le maximum de précautions, mieux vaut arrêter les soirées arrosées. Si l’alcool n’empêche pas directement de tomber enceinte, il diminue les chances de fécondation. De même pour le café. Essayez de limiter votre dose de caféine, passez plutôt au thé ou aux jus de fruits. Par contre, mieux vaut tout de suite rangez vos cigarettes : le tabac fait baisser la fertilité de manière  radicale !

35 ans c’est l’âge limite ?

Même si l’horloge interne tourne, il n’y a plus d’âge pour avoir un bébé. Beaucoup de femmes tombent enceintes dans le tard, parfois même à plus de 45 ans ! Ceci dit, il est vrai que la fertilité diminue avec l’âge (75% de chances d’y parvenir en un an à 30 ans, 66% à 35 ans, 44% à 40 ans). Mais tant que vous maintenez une bonne hygiène de vie, tout est possible !

Quelle est la meilleure fréquence ?

Un seul mot d’ordre : régularité. Pour espérer tomber enceinte rapidement, vous devrez faire l’amour avec votre moitié sans compter ! A raison d’au moins 3 fois par semaine, vous maximisez les chances de viser juste au moment de l’ovulation. Mais sans stress : ne focalisez pas sur ça, déjouez à deux la pression en pimentant vos ébats. Mettez-vous au yoga, faites des massages pour vous relaxer et  laissez la nature faire tranquillement les choses.