Stop à l’hypocrisie sociale : Leila Slimani et Sonia Terrab se battent au nom des libertés individuelles !

Depuis lundi, une pétition est devenue virale sur le Net. Vous l’avez sûrement aperçu sur les réseaux sociaux, vous l’avez peut-être même déjà signé. Il s’agit d’une extraordinaire initiative prise par la romancière Leila Slimani et la réalisatrice Sonia Terrab. Toutes deux ont co-rédigé un manifeste pour dénoncer l’article 490 du Code pénal marocain qui punit de prison les relations sexuelles hors mariage et l’avortement. Braves et déterminées, les deux femmes ont fait valoir ouvertement leur position « hors-la-loi » et appellent tous ses compatriotes à rejoindre le mouvement. Le manifeste comporte d’ailleurs 490 signatures, en référence à l’article. « Nous, citoyennes et citoyens marocains, déclarons que nous sommes hors-la-loi. Nous violons des lois injustes, obsolètes, qui n’ont plus lieu d’être. Nous avons eu des relations sexuelles hors mariage. Nous avons subi, pratiqué ou été complices d’un avortement. Nous avons appris à feindre, à composer, à faire semblant. Pour combien de temps encore ? ». La tribune annonce ainsi la couleur. Son objectif : dénoncer « cette culture du mensonge et de l’hypocrisie sociale » qui conduit inévitablement « la violence, l’arbitraire, l’intolérance. » Leila Slimani, honorée du prix Goncourt 2016 et représentante personnelle du président Macron pour la Francophonie, veut bousculer les mentalités en ce qui concerne les droits et les libertés individuelles. L’idée première étant d’arriver à la dépénalisation des relations sexuelles hors mariage et celle de l’avortement. Que l’on puisse respecter la vie privée de chacun et que chacun ait le droit de disposer de son corps comme il l’entend. Une excellente initiative saluée par beaucoup de marocains, dont des personnalités publiques comme Tahar Benjelloun, Zineb El Rhazoui, Ali Baddou, Mahi Binebine ou encore Fahd Benchemsi qui ont d’ors et déjà signé la tribune. En outre, cette tribune inédite, a même été publiée en une dans le journal Le Monde, ce mardi 24 septembre. A noter que cette initiative n’est pas anodine, puisqu’elle survient suit à la triste affaire de la journaliste marocaine Hajar Raissouni qui risque jusqu’à deux ans de prison ferme pour relations sexuelles hors mariage et avortement illégal.